A la découverte de Georges Bollinger
Georges Bollinger face aux défis du XXe siècle
Né en 1854, Georges est le quatrième enfant de Joseph Jacques Bollinger et de Louise‑Charlotte Hennequin de Villermont. Lorsqu’il prend la tête de la Maison en 1899, à la suite de son frère aîné Joseph, Georges n’imagine pas encore qu’il va devoir mener Bollinger à travers certains des épisodes les plus délicats de son histoire, et de celle du monde.
L'arrivée d'un puceron dévastateur, le phylloxéra
Au moment où il prend les rênes de Bollinger, la Champagne
est déjà tout entière frappée par la crise du phylloxéra : ce petit insecte
ravageur venu d’Amérique du Nord attaque de sa morsure fatale les
vignes de la région, qui meurent parcelle après parcelle. Tout, absolument
tout, doit être replanté, en utilisant des porte-greffes américains,
seuls capables de résister à l’insecte maudit.
Conscient du gigantisme de la tâche mais déterminé à maintenir la qualité des vins de la Maison, Georges mène avec philosophie et autorité les opérations de restauration du vignoble, qui prendront plus de vingt ans.
En 1914, enfin, vient le plus grand défi de tous : la Grande Guerre
Frappée en plein cœur par les opérations militaires, la Champagne est
douloureusement marquée : caves pillées, hommes valides mobilisés,
vendanges effectuées sous la mitraille... Les temps sont difficiles, et
il faut bien tout le sang-froid d’un homme de la trempe de Georges
Bollinger pour mener la Maison à travers cette période noire.
Conseiller municipal d’Aÿ de 1891 à 1918, il met toute son énergie au service de son village, qu’il protège du pillage de l’ennemi en 1916. Épuisé par les efforts qu’il a dispensés sans compter, il meurt en 1918, sans avoir vu
la fin du conflit. Il laisse derrière lui le souvenir d’un grand patriote, d’un grand président, et surtout celui d’un grand homme.